Posté le 17 Novembre 2011 par Green Property dans la catégorie Vidéo
Rendre la maison intelligente. C'est le principe de base de la domotique. Mais de quoi s'agit-il au juste ? En réalité, c'est l'ensemble des technologies de l'électronique, de l'informatique et des télécoms appliquées à l'habitat. Des technologies qui permettent d'automatiser, de contrôler et de programmer les appareils de son logement. Et on peut dire que ce marché se porte bien en France. Comme vous pouvez le voir, il a progressé au rythme de plus de 6% par an en valeur entre 2003 et 2010, selon nos estimations. Ce qui n'est pas si mal compte tenu du trou d'air de 2009. Cette tendance devrait se poursuivre ces deux prochaines années sauf, bien sûr, si l'économie s'enfonce dans la crise. Mais à plus long terme les perspectives sont encourageantes. Il suffit pour s'en convaincre d'analyser les 4 grands facteurs de soutien du marché. Le premier, c'est la recherche par les ménages de davantage de confort dans leur logement. Deuxième facteur de soutien. La sécurité des biens et des personnes, au cœur des préoccupations des Français. D'où l'intérêt des alarmes et des systèmes de vidéosurveillance qui peuvent maintenant être pilotés depuis des centrales domotiques. Des centrales domotiques elles-mêmes susceptibles d'être activées via des smartphones. Et dans ce domaine, le potentiel de croissance est encore important puisque, comme vous pouvez le voir, seuls 8% des Français utilisent un système d'alarme. Troisième facteur, la domotique offre maintenant des solutions au secteur de la santé. Des solutions qui permettent aux personnes à faible autonomie de pouvoir rester chez elles. Je veux parler de l'automatisation des volets roulants ou des détecteurs de mouvement qui déclenchent la lumière. Je pense aussi à l'installation de systèmes d'alerte, voire même à l'intégration aux centrales domotiques de matériels médicaux. En clair, des systèmes qui répondent en partie aux enjeux liés au bouleversement de la pyramide des âges. On le voit sur ce graphique, le nombre de seniors très dépendants va fortement augmenter à l'horizon 2040. La France comptera alors 1,7 million de personnes âgées dépendantes contre 1,1 million en 2009. De quoi soutenir le marché de la domotique. Quatrième et dernier facteur de soutien, les équipements domotiques contribuent à réduire la consommation d'énergie des bâtiments. A partir de 2013, les logements construits devront être à basse consommation. Ce qui signifie que la consommation d'énergie sera divisée par 3 par rapport à la consommation actuelle. En 2020, les bâtiments devront être à énergie positive selon la réglementation thermique, c'est-à-dire totalement autonomes d'un point de vue énergétique. Autrement dit, ils devront devenir intelligents et communicants afin de réduire leur consommation. Ce qui passe entre autres par l'automatisation du chauffage ou des volets roulants pour se protéger de la chaleur ou du froid. Intégrer les énergies renouvelables dans les bâtiments va aussi renforcer le besoin en systèmes électriques intelligents. Intelligents parce que capables, par exemple, de faire fonctionner au bon moment les équipements ménagers afin d'utiliser l'électricité produite par la maison. On l'aura compris : les opérateurs se bousculent pour profiter des opportunités de la domotique, comme le montre notre panorama des forces en présence. Et que révèle-t-il ? Et bien outre les artisans du bâtiment, le marché accueille encore et toujours en amont un grand nombre d'acteurs industriels issus d'horizons divers. Regardez. On retrouve bien sûr les pionniers de la domotique comme les Français Delta Dore ou Somfy. Face à ces acteurs historiques, des grands groupes spécialisés dans les matériels électriques comme Legrand ou Schneider Electric s'y sont mis. N'oublions pas non plus les spécialistes des ouvertures à l'image de VKR-Velux. Plus récemment, ce sont les groupes des télécoms qui ont fait leur apparition. Des groupes comme Bouygues, Orange ou SFR qui, contrairement aux acteurs historiques, offrent des solutions domotiques « allégées » et à moindre coûts. Pourquoi à moindre coût ? Tout simplement car ils ne nécessitent pas de travaux d'installation. A l'évidence, ces solutions « allégées » favorisent la diffusion de la domotique dans les foyers. Mais elles représentent aussi une menace importante pour les spécialistes. Gare donc au durcissement de la concurrence sur ce marché.
Mots clefs:
domotique, éco-habitat, économie d'énergie, énergie renouvelable
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